u retour du Maroc, la carrière de Jacquemin s'accélère. Début 1932, la galerie Simonson lui consacre sa première exposition personnelle. C'est un succès : tous ses travaux du Maroc et d'Espagne sont vendus. La même année, il devient sociétaire des Peintres graveurs français, parrainé par Laboureur et Dunoyer de Segonzac, son père spirituel.
En 1936, il est lauréat du grand prix national des Arts, attribué pour la première fois à un graveur. L'année suivante, à la Biennale de Venise, il représente la gravure française, au côté de Jacques Villon et Marcel Gromaire.

938 marque les débuts de sa carrière d'illustrateur. La Colline inspirée, le chef-d'oeuvre vosgien de Maurice Barrès qu'il rêvait d'illustrer, lui est commandée par la Société des Bibliophiles franco-suisses. Le drame des frères Baillard, dans ce pays de Sion-Vaudémont qu'il aime tant et connaît si bien, sera sa première "grande bataille" : quatre-vingt-cinq planches originales à l'eau-forte exécutées en deux ans.
Elle le consacrera, aussitôt, comme un des maîtres de l'illustration moderne, dont l'oeuvre comptera trente-et-un livres illustrés, écrits par les plus grands auteurs de son temps. Et jamais il n'oubliera ces moments magiques passés avec Colette, Giono, Pourrat, Bosco, Mac-Orlan...